Jean-François Mondot était au Studio de l’Ermitage pour la sortie du disque de Kami Octet. Et il a beaucoup aimé !

« Je ne connaissais pas le groupe Kami (qui existe pourtant depuis une dizaine d’années, sous différentes configurations). Il n’est pas sans lien avec le groupe précédent puisque Stéphane Payen fait partie des références (nombreuses) de Pascal Charrier. C’est une musique narrative qui s’articule, pour ce projet-ci, autour du thème de la marche, pris dans un sens littéral et surtout métaphorique, celui de l’initiation. Ce thème n’apparaît pas explicitement dans les quelques phrases prononcées par la chanteuse Christine Bertocchi lors du premier morceau. Elle dit seulement: « Plus de saisons, plus de souvenirs, plus rien… » et ayant jeté ces phrases comme une poignée de petits cailoux, laisse ensuite aux instrumentistes le soin de creuser dans la direction qu’elle vient d’indiquer.

Puisqu’on parle de la voix, j’en profite pour souligner que le son très original de Kami tient beaucoup à cette voix qui se balade dans les aigus avec une facilité déconcertante (presque un violon par moments) et s’amalgame parfaitement avec les soufflants. Cette section de cuivres, augmentés de la chanteuse et de la guitare, délivre des phrases dramatiques, extraverties, lyriques. Julien Soro injecte dans ses solos son énergie habituelle, mais son rôle va bien au-delà puisqu’il apparaît aussi comme le chef de meute des autres soufflants. C’est une musique qui va très haut, très loin, et se confronte à la grandeur sans tomber dans l’emphase, ce qui est aussi rare que difficile. »

Jean-François Mondot / Jazz Magazine
Compte-rendu complet : http://www.jazzmagazine.com/2017/12/stephane-payen-kami-octet-trio-nouveaux-siecles/

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